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Étape n°50 : de retour à Concón, la boucle est bouclée

Dernière mise à jour : 22 oct. 2019

Ce samedi 15 juin au matin, Lulu se réveille avant Charlotte et prend un café à la terrasse de la station-service de Coquimbo. Emmitouflé dans son manteau et son bonnet, il fait bon dans le froid ensoleillé. Rendez-vous compte, il nous reste moins de 400 kilomètres avant de retrouver la région de Valparaiso, là où tout a commencé.



Nous ferons étape à Los Vilos pour la nuit, à 240 kilomètres d'ici. C'est donc un grand tout droit vers le sud avec l'écume du Pacifique sur notre droite, les montagnes pastel sur notre gauche.



Pour le déjeuner, nous nous arrêtons dans un boui-boui en sortie d'autoroute, non loin de La Cebada. Dans ce repère prisé des routiers, nommé La Pica del Estacionamiento, il n'y a pas grand monde. Une dame et son tablier à fleurs nous accueille. Chacha se laisse tenter par une cazuela au poulet (vous vous souvenez, c'est une grosse soupe remplie de légumes au bouillon). Ce sera pâtes et œufs au plat pour Lulu.



En repartant, nous constatons que le pneu avant-gauche est encore bien dégonflé. Il va falloir s'en occuper au plus vite. Il n'y a pas d'autre choix : nous devons trouver un garage à la prochaine ville. Ce sera dans une centaine de kilomètres à Los Vilos.



Nous débarquons à Los Vilos, 20 000 habitants, en milieu d'après-midi. La ville côtière se situe dans la province de Choapa, à l'extrême sud de la grande région de Coquimbo. A l'entrée de la commune, nous dénichons un petit atelier poussiéreux. Un vieux monsieur à la barbe blanche nous accueille et demande aussitôt à son fils de s'occuper de notre pneu avant. Le problème est vite trouvé : un gros clou s'est enfoncé dedans !



En deux temps trois mouvements, l'affaire est réglée, le clou enlevé et le pneumatique rebouché. Pendant que Lulu suit l'opération de près, Chacha fait la connaissance d'une superbe minette. C'est le chat du garagiste.


Los Vilos est une petite ville un peu perdue sur le littoral. La promenade sur la côte est magnifique.



Dans l'herbe de la place principale, un peu en hauteur, des chevaux broutent à l'ombre des palmiers.



Voici un diaporama de notre visite à Los Vilos, en cliquant sur la flèche sous l'arcade de droite :



Avant de repartir, Chacha repère une petite roulotte pleine de gourmandises. Impossible de résister aux belles fraises entourées de chocolat ! La dégustation se fait face à l'océan !


Ce soir, nous dormons dans la petite station-essence à l'entrée de Los Vilos. La nuit est agitée car nous sommes samedi soir et les passants font beaucoup de bruit autour de nous. Certains s'intéressent de près au combi sans s'apercevoir qu'il y a du monde à l'intérieur. Le début de soirée est mouvementé mais heureusement, tout est plus calme après 1h du matin. Le réveil se fait en douceur le dimanche 16 juin : à 8h, nous avons de la chance, l'eau des douches est d'une chaleur réconfortante.


Nous poursuivons notre route vers le sud. Une centaine de kilomètres plus tard, nous faisons une petite halte à Papudo pour trouver un peu de wifi et ainsi appeler nos proches pour la fête des pères.


Au-delà de Papudo, les panneaux plantés au bord de la chaussée changent de nom : la route du désert se transforme en route de la mer. Les cimes enneigées de la Cordillère de Santiago se découvrent à l'horizon. Nous approchons du but : Concón n'est plus très loin !



Nous quittons la fameuse Ruta 5 pour nous engager sur la magnifique route du littoral. Se succèdent stations balnéaires huppées, grosses voitures et villas avec piscines.


Il nous faut maintenant nettoyer Combistador de fond en comble. Pourquoi ? Car dans quelques jours, nous allons devoir le quitter et le déposer chez notre ami Jérôme, celui à qui nous l'avons acheté il y a plus de cinq mois maintenant. La fin de l'aventure s'approche à grand pas. La preuve, nous voilà de retour à... Concón ! Incroyable. Nous retrouvons les immeubles, le bord de plage, les palmiers et la douceur de vivre que nous avions découverts lors de la première étape de Périples en numérique. Cela fait quelque chose : c'est un sentiment de nostalgie et de bonheur mélangés. Nous sommes rassurés de revenir au point de départ sans encombre, un peu tristes de savoir que le voyage touche à sa fin. Il s'est passé tellement de choses.


Nous déposons Combistador dans un "lavador" de Concón pour lui refaire une beauté, de la carrosserie aux jantes en passant par les rétroviseurs. Après une heure de grosse douche, nous le redécouvrons sous un autre jour : la peinture rouge et beige est éclatante, une fois la crasse et la poussière de cinq mois de route disparues. Nous avions presque oubliés à quel point Combistador était magnifique !



Désormais, il s'agit de lustrer l'intérieur. Là aussi, cinq mois de poussières se sont accumulés. Nous filons jusqu'à la riche Viña del Mar et nous posons littéralement nos valises dans une station-essence en bord de mer. Sur le parking, nous sortons tout sur le bitume pour faire un grand ménage de printemps (ou d'hiver vu que le 21 juin arrive à grands pas). Nous faisons du tri et nous lavons les moindres recoins. C'est fou comme la crasse s'est incrustée partout : sur les vitres, les sièges, dans les tiroirs, les portières, sous le matelas et le tableau de bord.



Nous sommes à deux pas de la grande avenue côtière avec ses palmiers. Nous sommes à l'entrée de la station Petrobras, au milieu de tout un fatras de valises, de casseroles, de nourriture, de draps, d'oreillers et d'outils pour la mécanique. Les vacanciers qui passent nous regardent interloqués.



Après une nuit passée dans le bruit et la lumière des lampadaires, nous nous réveillons tôt pour un ultime examen mécanique : il faut décrocher le fameux contrôle technique avant de restituer Combistador. Nous passons les journées du lundi 17 et du mardi 18 juin à faire des dizaines d'aller-retours entre l'atelier de contrôle et différents mécaniciens de Viña del Mar.



Franchement, ce ne sont pas les heures les plus drôles du voyage mais il faut bien passer par là. Après quelques réparations et petits réglages, nous tentons le contrôle technique pour la seconde fois (il a été refusé dans un premier temps)... et c'est une victoire !! Chacha et Lulu décrochent leur sésame pour la revente de Combistador : notre véhicule est tout propre mais aussi prêt à reprendre la route sans aucun problème. Désormais, rien n'empêche Combistador de trouver un nouveau propriétaire.



Entre deux passages chez le garagiste, nous en avons profité pour visiter la grande et cossue Viña del Mar. Coincée entre Concón et Valparaiso, Viña compte près de 350 000 habitants et présente de grands hôtels, des avenues commerçantes ainsi que des palmiers tout le long de la côte. Des vignes ont été plantées au nord de la cité, sur les hauteurs, d'où le nom de la ville : "Viña del Mar", la "vigne de la mer".


Le mercredi 20 juin, c'est l'heure de quitter la ville pour déposer le véhicule à Jérôme, dans la forêt de Laguna Verde, près de Valparaiso. Avant de dire adieu à Combistador, nous repassons par la "playa amarilla" de Concón, là où nous avons dormi pour la toute première fois dans ses entrailles d'acier. C'est un jour très spécial car c'est aussi l'anniversaire Chacha !!! Oui oui oui !!! Nous avons décidé de partager ce moment avec vous en vidéo :



Nous n'avons plus qu'une vingtaine de kilomètres à faire avant de retrouver Jérôme. Ce sont les derniers de notre aventure avec Combistador. Nous jetons un regard sur le compteur : depuis le début de notre voyage sur les routes sud-américaines, nous avons traversé sept pays et parcouru près de 25 000 kilomètres ! C'est totalement fou !


Voici, dans les grandes lignes, l'ensemble de notre parcours sur les cartes du continent ci-dessous. Un itinéraire magique et des paysages grandioses en cinq mois d'aventure inoubliable.




Ce 20 juin, nous sommes heureux de retrouver Jérôme. Nous savons que nous laissons le combi entre de bonnes mains. Bientôt, il trouvera un autre propriétaire pour une nouvelle aventure ! Le soir, nous repartons... en bus. Nous dormirons quelques jours à Concón, dans un grand lit près de la plage. Nous profitons de cette dernière et petite semaine au Chili pour nous reposer mais aussi pour relever notre ultime défi. Vous en avez déjà entendu parler, il s'agit du super Yes Man Challenge, lancé par les jeunes de l'association Kaléidoscope. Pour le revoir en vidéos, cliquez ici.


Voici également un dernier diaporama de notre ultime séjour chilien, sur la plage de Concón. Les empanadas et les toutous sont toujours là ;)



C'est le 21 juin. L'océan est calme, l'air est frais, c'est un soleil d'hiver qui se couche à l'horizon. Bientôt, ce sera le dernier à disparaître dans le Pacifique. Le dernier de l'aventure en Amérique du Sud.



Le mardi 25 juin, l'heure du retour en France a sonné. Notre avion décolle de la capitale chilienne Santiago. Six mois, quasiment jour pour jour après notre arrivée, nous repartons dans le ciel et disons au revoir à l'Amérique du Sud !



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