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Étape n°42 : naviguer sur le lac Titicaca jusqu'à l'île du Soleil !

Le mardi 28 mai, nous entamons notre dernière étape bolivienne. Nous quittons La Paz avec difficulté : les bouchons et les travaux sont partout. Il nous faut plus d'une heure pour nous extirper des entrailles polluées de la capitale. Une fois sur la RN 2, on fonce vers le nord-est avec un lac mythique en ligne de mire : el Lago Titicaca !


Il n'y a pas un kilomètre en bon état. Toutes les cinq minutes, le bitume disparaît pour laisser place à la poussière. La route est sinueuse et les pentes toujours aussi sévères. Au bout d'une demi-journée de patience et de concentration au volant, nous apercevons les berges dorées du lac. Au loin, les Andes enneigées sont toujours là.


Deux routes sont possibles : celle qui contourne la rive sud pour rejoindre la première grande ville péruvienne Puno à l'ouest, et celle qui contourne la rive est pour un joli détour sur les îles du lac Titicaca. Vous l'avez compris, nous n'aimons pas les raccourcis. Cap à l'est !



Sur la carte ci-dessus, vous apercevez la frontière en pointillés qui coupe le lac en deux : à l'est, la Bolivie et à l'ouest, le Pérou !


Malheureusement, sur le chemin, les détritus ne sont jamais loin...


Nous avons une idée en tête : rejoindre Copacabana sur la presqu'île centrale. Mais avant d'y arriver, il faut traverser le lac. De San Pablo à Tiquina, il n'y a pas 36 solutions : c'est un immense ferry qui nous attend (comme vous pouvez le voir sur le vidéo ci-dessous) :



Un militaire vient nous voir avant la traversée : "Vous ne devez pas être plusieurs dans le bateau. Seul le conducteur peut partir avec le véhicule. L'autre doit prendre un bateau un peu plus loin. Question de sécurité". Situation absurde : un de plus ou de moins, ça ne changera rien à la traversée sur cette barque grinçante, sachant que Combistador pèse tout de même ses 1,6 tonnes tout mouillé. Charlotte et moi ne voulons pas être séparés. Avec le clin d’œil de Mario le navigateur, on met les voiles dès que le soldat a le dos tourné. C'est parti ! Combistador flotte sur l'eau au beau milieu du lac Titicaca, le lac navigable le plus haut du monde (à 3 812m d'altitude) !


Et voici une petite vidéo de la traversée :



Après une petite demi-heure de traversée, nous voilà au sec et sur la terre ferme. Nous sommes de l'autre côté : à Tiquina, désormais sur la presqu'île centrale du lac. La barque a craqué mais n'a pas coulé. C'est le principal ! On aperçoit même des énormes bus de touristes qui flottent sur l'eau via ces frêles ferrys de bois.


On grimpe une nouvelle fois dans les collines tailladées par les terrasses agricoles. Les montagnes blanches se dressent fièrement de l'autre côté. Voici un petit diaporama de notre tour du lac. N'hésitez pas à cliquer sur la flèche de droite en plein ciel bleu :



Vu de la fenêtre du combi, voilà ce que cela donne en vidéo. Impressionnant !



En fin d'après-midi, nous atteignons les contreforts de Copacabana. A 3 800m d'altitude, la route est encore plus belle.



Juste avant de descendre dans le centre-ville, une pause s'impose pour remettre de l'essence. Mauvaise surprise : nous payons 8,8 bolivianos le litre de carburant (environ 1,15 euros). Pourtant, c'est bien indiqué 3,7 bolivianos sur la pompe. Le ton monte avec la gérante. Non, non, il n'y a pas mésentente : le prix réclamé est le bon, car nous sommes... étrangers ! Sur décision du gouvernement, l'essence est moins chère pour les Boliviens. Pour tous les autres, une sérieuse taxe est imposée.



Ça y est, nous sommes arrivés à Copacabana : petite ville balnéaire de 6 000 habitants. Les touristes gonflent les rangs mais la cité n'a pas perdu de son charme. Sa situation est idéale : dans une crique, coincée entre deux collines, avec vue sur l'un des plus beaux lacs du monde. D'ailleurs, en langue aymara "Quta khawaña," signifie "vue sur le lac" ou "observer le lac".


Le nom "Kotakawana" désigne également la déesse de la fertilité dans la mythologie andine. Un temple lui aurait été dédié avant la conquête espagnole. Aujourd'hui, c'est une basilique qui a pris sa place : la basilique Notre-Dame de Copacabana (construite en 1550) qui abrite la fameuse "Vierge noire" : une statue aux traits indiens représentant la divinité faiseuse de miracles. C'est pour elle que des milliers de Boliviens et de Péruviens viennent en pèlerinage chaque année. Et c'est aussi en son honneur qu'a été baptisée du même nom, la célèbre plage de Rio de Janeiro au Brésil. Une sacrée histoire de marin, pris dans la tempête, avant d'être sauvé des eaux. C'est à lire, si vous le souhaitez, dans cet article complet du Routard.


A Copacabana (6 000 habitants), nous découvrons ainsi une belle cathédrale toute blanche, des ruelles étroites et de jolis marchés colorés.


Nous constatons également une surprenante passion pour le sport ! Les petits jouent au foot, tout comme les plus grandes.


On joue même au volley, et cette fois, sans distinction filles/garçons !



A la tombée du jour, Copacabana se pare de mauve et de doré.


Sur les rives du lac, nous apercevons deux silhouettes dans la pénombre. Inti (le Dieu Soleil) et son épouse, Mama Quilla (déesse de la Lune). Les deux divinités qui ont donné le nom aux deux fameuses îles du lac Titicaca : l'isla del Sol et l'isla de la Luna !



Nous débarquons d'ailleurs le lendemain sur les rives de l'île du Soleil, la plus grande du lac Titicaca. Une île mythique car elle serait le berceau de toute la civilisation inca. On y accède uniquement en bateau. Il faut se lever aux aurores pour profiter au maximum de cette journée encore plus ensoleillée que d'habitude.


Combistador n'est pas autorisé à débarquer sur l'île, comme tout autre véhicule motorisé d'ailleurs. Arrivé sur l'Isla del Sol après une grosse heure de traversée, le spectacle est magique. On se croirait en plein été sur une île perdue de la Mer Egée.


L'eau est d'un bleu profond et les rives rocailleuses sont surplombées de petits buissons. Et la végétation du coin semble plaire énormément aux lamas et aux moutons.


On vous a concocté une vidéo pour tout vous raconter (et on en profite pour vous montrer la vue) :



L'île présente quelques vestiges de constructions incas avec notamment le temple de Pilcocaina...


...mais aussi plusieurs petits villages regroupant près de 2 000 habitants. Il y a des petits commerces, un terrain de foot tout neuf réservé aux élèves de l'école et un établissement scolaire regroupant écoliers et collégiens.


Nous avons d'ailleurs eu la chance de pénétrer dans l'enceinte de l'unité éducative Yumani (c'est son nom) pour rencontrer des élèves et des professeurs. Nous avons même poussé la porte d'une classe de quatrièmes en plein cours de mathématiques : celle du directeur adjoint Monsieur Hector. L'occasion pour nous de répondre au défi lancé par la classe de CM1/CM2 de Madame Anton : "tenter d'établir une correspondance avec une classe du bout du monde". Toute cette histoire et quelques photos de l'école sont à retrouver sur le blog de la classe des Aiguillettes en cliquant ici.



La visite de l'île se poursuit jusqu'à l'escalier final : l'escalier des Incas et ses quelques 500 marches (mieux vaut le descendre que le grimper car les marches sont hautes!) sans oublier de se rafraîchir à la fontaine de jouvence, fontaine Inca elle aussi !


Déjà l'heure de reprendre le bateau en sens inverse. De retour à Copacabana, nous nous lançons un dernier défi : partir à l'assaut de la colline du Calvaire, surplombant la commune. A moins d'un kilomètre de marche du centre-ville, il faut ensuite bien s'accrocher pour venir à bout de la petite montagne. Les Incas grimpaient tout en haut pour apaiser la colère du Dieu Illapa, le Dieu du Tonnerre. Aujourd'hui, ce sont les pèlerins catholiques qui y montent pendant la Semaine Sainte pour rendre hommage à la Vierge Noire de Copacabana. Tout au long de l’ascension, on peut compter les énormes croix posées là : il y en a 12 et elles représentent le chemin de Croix suivi par Jésus.


Au pied de chaque croix, on aperçoit des cailloux. Ce sont des pierres apportées par chaque fidèle représentant leurs péchés. Plus on en dépose le long du chemin, plus on a de choses à se faire pardonner. Au sommet, les croyants allument une bougie pour la Vierge. Nous, nous avons décidé d'allumer l'appareil photo pour vous faire profiter de la vue splendide. Au coucher du soleil, le lieu est aussi calme qu'impressionnant.


Demain, nous reprenons la route, celle qui longe les côtes du lac Titicca jusqu'à la frontière située à une dizaine de kilomètres de là. Nous vous emmenons dans un nouveau pays, le 7ème visité depuis le début de l'aventure. Le Pérou !


Avant de partir, nous vous proposons un diaporama de notre séjour au lac Titicaca, le plus grand lac d'eau douce du continent. Que du bonheur ! Cliquez sur la flèche de droite sur la portière du combi ;)



Une dernière chose ! Sur les bords du lac, nous en avons profité pour répondre à un nouveau défi, cette fois lancé par la classe de Madame Pacini aux Aiguillettes de Villers-lès-Nancy. Manger des empanadas devant un haut lieu d'Amérique du Sud, tout en faisant des grimaces. On ne s'est clairement pas fait prier. Vous voulez voir ce que ça donne ? C'est sur le blog des CM1 en cliquant ici !



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